Saison 1
Oct 2022 / Avril 2023
Jakmousse+-
Oct 2022 / Avril 2023
LOU PARISOT
En octobre 2021, Lou Parisot est invitée à produire une œuvre à partir d’élastiques en caoutchouc issus de l’usine @jakmousse à Montreuil pour la première exposition « Jakmousse – Relations en Tension » initiée par Camille de Bayser. Une idée évidente et primitive lui vint à l’esprit : travailler cette matière comme un objet à “dompter”. À partir de quelques nouages simples, Lou PARISOT élabora des motifs d’élastiques, travaillant les courbes d’une matière capricieuse. Elle décida ensuite de présenter ces motifs rigoureusement au sol de leur usine d’origine. Par la suite, lors de la deuxième partie de résidence, ses premières recherches autour du tissage et de l’assemblage d’élastique se révélèrent sous un angle nouveau : des vêtements-sculptures. L’ « objet élastique » prend alors une seconde fonction. Lou Parisot trouve une similarité entre le caoutchouc et le cuir ou le tissu. Ces briques portées devenaient protectrices. C’est ainsi que débute son travail actuel autour de la parure et du « vêtement-sculpture » recyclé. Lou Parisot apprécie l’idée de ne pas produire de nouvelles formes mais d’utiliser l’existant, les rebuts ou des matières naturelles.
Pour continuer dans une démarche de travail in situ, ces tenues sont portées par des modèles de proximité et sont mises en situation dans l’espace même de production.
Lou Parisot est une artiste plasticienne née en 1994. Elle vit et travaille à Paris.
Diplômée en 2018 de l’École Supérieure d’Arts et Médias de Caen.
Représentée par Camille de BAYSER courtesy Wild Projects.
lien sur son site : https://www.louparisot.com
https://www.louparisot.com/relations-en-tension
EMMANUEL LESGOURGUES
Emmanuel Lesgourgues est né en 1974, il vit et travaille à Paris.
Diplômé de l’école Camondo, il est designer et architecte d’Intérieur de formation.
Après une carrière dans l’Architecture d’intérieur et dans l’enseignement, il devient commissaire d’exposition et directeur du fonds de dotation QUASAR, collection d’art contemporain qui abrite 1600 œuvres, autour de 92 artistes français depuis les années 1980.
Son travail plastique se développe principalement autour du dessin, déclinant des thèmes organiques, des univers cellulaires féconds ou modifiés, à travers des motifs aléatoires, géométriques et une recherche sensible sur la couleur. Des formes denses, complexes, émergent de ses créations, formant un univers sexué et végétal en pleine métamorphose.
Il produit également des séries de photographies et de vidéos en jouant sur les points de vue. Dans les lieux publics, monuments, centres commerciaux ou dans les transports : ralenties, vues du sol et objectif placé vers le ciel ou en contrebas, ses images nous re- sensibilisent à la façon de s’imprégner d’un espace ou de conscientiser l’instant.
THÉO GHIGLIA
né en 1991 à Neuilly-sur-Seine. Vit et travaille à Paris. Il est nommé aux Révélations Emerige 2022.Diplômé de l’ENSAD. Vit et travaille à Paris.
Entre une esthétique trash assumée et un instinct décoratif, l’œuvre de Théo Ghiglia s’actionne autour de ce contraste de l’image figée et de l’espace sculpté. Son rapport à la forme est étroitement lié à celui qu’il entretient avec l’image. En effet sa pratique de la sérigraphie révèle qu’une image est certes créée sur la planéité du papier, mais reste également garante de cette notion de plans, de couches formant l’espace tridimensionnel.
C’est ainsi que l’artiste vient composer des «tableaux vivants», expérimentant dans des agencements violents de formes et de couleurs, le rapport charnel des individus avec des objets du quotidien de l’homme contemporain. Nourriture, emballage, enseigne, ordures coulent, se répandent, dégoulinent. S’inspirant volontiers du cinéma et de série Z, l’atmosphère se veut un mélange subtil entre des éléments d’influence pop, minimaliste et issus de la bad painting américaine.
Sans se rattacher à une étiquette surréaliste, l’artiste rejoint Marcel Duchamp sur la remise en cause de ce qui fonde la valeur d’une œuvre. En ce sens l’objet doit ici être une coulée neutre et rester « enfermé dans sa banalité ordinaire » comme le disait Rauschenberg. L’image reproductible est comme un fragment qui trouve sa valeur dans la relation qu’elle entretient avec les autres images ou objets d’un espace, c’est ce qui permet l’existence d’un «environnement». En opposition au traditionnel White Cube, dans lequel chaque œuvre se suffit à elle-même. Par la combinaison à la fois cohérente et dissonante de ces objets et images aux échelles de valeurs variables, l’assemblage final se fait « espace dans un espace ».